Marielle Potvin, orthopédagogue / marielle.potvin@gmail.com


Une belle philosophie
20 janvier 2010, 23:11
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Je lisais cette semaine que les cours de philosophie au primaire contribuent à développer le raisonnement moral et à prévenir la violence chez les enfants. Ce constat émane d’une recherche scientifique menée auprès de 205 élèves de 6e année de la Commission Scolaire Marie-Victorin.

Comme beaucoup d’entre vous, je ne gardais de mes cours de philo au cegep qu’un vague et ennuyeux souvenir… Imaginez, la philo pour enfants, maintenant !

Poursuivant ma lecture, j’ai dû redéfinir le concept même de ce que j’entendais par philosophie… « Les jeunes sont amenés à réfléchir aux différentes formes de violence qu’ils subissent ou peuvent faire subir », explique Mme Roy, formatrice pour le programme « Prévention de la violence et philosophie pour enfants».

Il n’en fallait pas plus pour me faire cheminer encore davantage. 

À l’instar des allégories de Michel Dufour  , (que j’utilisais en classe avec bonheur), je découvre que l’ approche proposée par la Collection La Traversée semble des plus pertinentes.  D’ailleurs, ne faisais-je pas de la philosophie quand j’aidais mes élèves de 3ème année à développer leur sens critique ?  La fois où, à Salt Lake City, en 2002, Jamie Salé et David Pelletier ont vu la médaille d’Or leur échapper, avait entraîné toute une causerie dans notre classe…

Faire la part des choses, éviter de porter des jugements précipités et faire la différence entre des comportements et les personnes qui les produisent ont toujours été des valeurs importantes pour moi.

On enseigne avec ce que l’ on est.  Mais il est bon de savoir qu’on peut dorénavant être davantage soutenu dans cette démarche d’éducation aux valeurs.
Le programme Prévention de la violence et philosophie pour enfants vise à faire réfléchir les enfants sur les différents aspects qui caractérisent la violence et à développer leur jugement critique et créatif face au phénomène. Les enfants apprennent ainsi à intégrer des valeurs fondamentales comme le respect, la tolérance, le dialogue, l’écoute, l’ouverture et l’entraide.

Lancé en avril 2005 sous les auspices de la Chaire Unesco d’études des fondements de la philosophie pour enfants et parrainé par Gilles Vigneault, le programme sera progressivement  implanté à travers le Québec, au Canada et sur la scène internationale.

Ça, c’est une bonne nouvelle !

Mise à jour du 2010-01-21 :  Un autre intéressant article de l’Infobourg qui vient compléter ce billet.  

Marielle Potvin, orthopédagogue
marielle.potvin@gmail.com
450 687-8181



Pour qu’on se souvienne…
8 novembre 2009, 10:31
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Pour ne jamais oublier…  suivez le guide .

Vous y trouverez…

Des notes sur l’histoire militaire du Canada et la Légion royale canadienne, sur les symboles canadiens importants;   des renseignements sur la campagne annuelle du Coquelicot et comment les dons d’argent sont utilisés; les modalités de concours littéraires et d’affiches nationaux et des suggestions pour activités en marge du Souvenir dans les écoles.

À découvrir:  En  page 38  de ce guide, un modèle pour fabriquer des coquelicots.

Une  bonne occasion de conjuguer le passé avec le présent.

Marielle Potvin, orthopédagogue
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Une brique et un fanal
29 septembre 2009, 00:36
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souriresourire

Devant tant d’erreurs sur un site qui fait la promotion de livres, donc qui se veut culturel, j’envoie une petite mention. Gentiment, je pense.  On était là, à Twitter, et je voulais vérifier s’il s’agissait de livres téléchargeables ; je reluque encore les e-books, ou livrels, vous savez, selon l’appellation qu’on veut leur donner.

Première réaction : Ben là… Pour un site de ce genre, plein d’erreurs. Des affaires de base,  s’entend…  J’hésite.    Lui dit, lui dit pas ?      Même impression que lorsque notre interlocuteur a un brin de brocoli entre les dents lors d’un repas.  D’habitude, je lui fais signe. Simple. La personne m’en remercie, comme je le ferais si c’était vice-versa. Ça finit là.   Pas un drame national, ces affaires-là. (À moins que j’aime pas pantoute la personne. Là, je lui dis pas.  Pffffftttttt  )          Mais la vie est trop courte et nous l’a rappellé encore la semaine dernière…

Pour ceux qui connaissent pas Twitter, sachez, comme le dit si bien mon ami Félix, qu’on peut follower ou défollower quelqu’un. Je sais. En français, on dit talonner, mais là, comme j’ai l’humeur à la Falardeau, alors j’y vais  pas avec le dos de la cuillère.   Remarquez qu’étant donné qu’il peut me le conjuguer, sur demande,  au plus-que-parfait du subjonctif, je laisse à Félix le soin de choisir les verbes qu’il veut employer. 😉

Or donc il semblerait que j’aie froissé la demoiselle.  Elle a travaillé très fort sur ce site, et ses collaborateurs aussi.  Mais nous n’en doutons pas!  Voilà pourquoi je lui indique que malgré son sourire charmant, ben elle a un brin de brocoli entre les dents.   J’aurais dû laisser faire.  Elle m’a défollowé.  Pire : elle m’a bloquée!  J’ai été reçue, comme on dit, avec une brique et un fanal.

Existe-t-il, quelque part, une règle d’éthique que j’ignore, à laquelle je pourrais me référer dans ce genre de situation?     Idéalement, on s’en parlerait, les uns les autres, quand on remarque quelque chose. On n’en ferait pas tout un  plat.  Mais à force de se faire ou de craindre de se faire rabrouer, bloquer, défollower, bouder , on abandonne et on laisse faire.   Ste-Perpétue priez pour nous !

C’est vrai que je suis tentée de donner mon p »tit commentaire,
dans ce temps-là,
mais c’est pas pour mal faire,
Que je fais ça …

Il y a quelques jours, je donnais ma langue au chat…
Maintenant, je ne sais plus où donner de la tête, avec tout ça 😉

Marielle Potvin, orthopédagogue
marielle.potvin@gmail.com
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On n’arrête pas le progrès ;-)
24 septembre 2009, 14:45
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Le saviez-vous ?



Agir autrement ?
14 septembre 2009, 17:08
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On aura beau, ces jours-ci, défendre à qui mieux mieux telle ou telle mesure, tant qu’on ne comprendra pas comment et pourquoi on fait tel ou tel choix, on perd tous notre temps.

Personne n’est contre la vertu, bien sûr, alors en lisant les recommandations du plan que Mme Courchesne a proposé récemment, on peut certainement y voir de bonnes intentions.
Malheureusement, ça n’est pas suffisant ou en tous cas, pas suffisamment réformateur pour apporter les correctifs nécessaires.

Prenez le Renouveau pédagogique. On le condamne, on le malmène, mais ceux qui en connaissent les prémisses savent bien qu’en réalité, on a continué à enseigner de façon traditionnelle.
Or, il ne faut donc pas s’attendre à une guérison miracle. On ne respecte pas la prescription !

Il s’appuie sur  des récentes recherches en éducation, et représente un changement majeur dans la façon de concevoir l’éducation des jeunes.
Mais qu’est-ce qui a changé, dans la réalité ? Bien peu  de choses.

Il avait pour ambition, entre autres,  de changer le rapport à la transmission de la connaissance que les enseignants ont.  Cela prend du temps.
On ne change pas la perception qu’ont les enseignants de leur rôle sans les déstabiliser et causer beaucoup de résistances. Normal.

Le problème réside à mon avis dans la façon de mettre en place cette réforme. Et l’organisation scolaire actuelle s’y prête très peu. Surtout au secondaire.

Comme ce fait est en lien direct avec un virage important dans ma carrière, faut que je vous raconte pourquoi je suis « défroquée » du système public …

Vous vous souvenez du tsunami?  Ça nous ramène à décembre 2004.  J’avais été engagée dans le cadre du projet « Agir autrement » à la CSPI .  Responsable d’un groupe d’élèves de 1ère secondaire, je les suivais dans leurs cours et veillais à leur motivation et à leur réussite. Ils avaient pour la plupart des  difficultés qui hypothéquaient grandement leur espoir de réintégrer le circuit régulier éventuellement. De plus, comme cette école secondaire comptait plus de 66 nationalités différentes, la grande majorité d’entre eux étaient allophones.

Le tsunami ?   J’ y arrive…
Durant les vacances des Fêtes, j’avais compilé des informations, enregistré une vidéo explicative sur mon portable et constitué une revue de presse de tout ce qui concernait le tsunami. Je savais que ça intéresserait mes élèves, et qu’ils étaient concernés dans une certaine mesure, par cet événement.

J’avais mon plan:   Je demanderais aux élèves de lire des textes, parmi ceux que j’avais apportés, et d’écrire quelle a été leur réaction au moment où ils ont appris cette catastrophe.  Voilà pour le français.   On intégrerait forcément la géographie , puisqu’il fallait situer l’événement . Les sciences, aussi: la vidéo qui expliquait le chevauchement des plaques tectoniques qui a précédé le raz-de-marée était prête. Il fallait que les élèves prennent conscience que de telles catastrophes sont appellées à se répéter si le réchauffement climatique se poursuit, puisque c’est le contraste entre l’air chaud et la température de l’eau qui provoque les premiers mouvements des ouragans. Une ligne du temps qui répertorierait les ouragans des dernières années leur ferait voir à quel point leur fréquence est de plus en plus rapprochée. Il leur faudrait faire une petite recherche là-dessus, mais on devrait y parvenir. L’importance de faire notre part pour la réduction des gaz à effets de serre. En enseignement moral et religieux, on tenterait de voir ensemble comment on peut venir en aide , malgré la distance, aux gens qui ont subi cet événement. Qui sont les gens de La Croix Rouge et quel est leur rôle dans les circonstances. En maths, on ferait des comparatifs à partir de la hauteur et de la vitesse des vagues.  Et je pourrais continuer ainsi, les élèves auraient immanquablement alimenté le projet.  C’était mon plan. Ça ne changerait pas le monde, sauf que…

1ère station:  le prof de sciences. Lui parle de ce projet, demande ce qu’il en pense. Oups! C’était pas prévu, qu’il me dit…  Ben non, c’était pas prévu! En janvier, vous savez, on fait la dissécation du poisson. L’évaluation de fin janvier porte là-dessus. Pas le choix. Mais ne t’en fais pas, dit-il, nous aurons l’occasion de les étudier, les plaques tectoniques… C’est au programme. En mai.

2ème station: (entêtée? peut-être…) le prof de français. Bonne idée, me dit-il. Très bonne idée. Mais comment on va faire pour évaluer ça ? Que tu le veuilles ou pas, j’ai des notions à enseigner, moi. Et pas beaucoup de temps disponible pour ce genre de projets. Mais c’est une bonne idée…

3ème station: (persévérante? sûrement !)  le prof de géo.  C’est juste que… On voit présentement le milieu rural versus le milieu urbain. Je ne vois pas en quoi on peut faire des liens avec le tsunami. Si on prend une ou deux périodes pour ce projet, je serai en retard sur le programme.

4ème station : (optimiste? indécrottable!) le prof d’enseignement moral et religieux. Bon, en ce moment, ça tombe bien mal. On est à préparer une visite à Rome, voir Jean-Paul , alors tu comprends que je suis débordée et les élèves aussi. Va falloir trouver des fonds pour ce voyage, mais j’ai tellement hâte !

Moi, c’est à ce moment que j’ai commencé à avoir hâte.  Et que j’ai décroché.
Comment  Agir autrement ?
Ai-je besoin d’ajouter que je ne fus pas très surprise de lire que ce programme était loin d’atteindre le rendement espéré.
Difficile, agir autrement, sans rien changer…

Marielle Potvin, orthopédagogue
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